Du 27 Avril au 16 mai 2012-
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(ouverture le mardi, jeudi, vendredi, samedi de 15h à 19 h et sur RDV)
“Je m’interroge sur nos sensations intermédiaires de présence/ absence, l’espace tantôt se dilue, se dérobe, s’exhalte, la touche elle-même est soumise aux possibilités physiques et sensorieles du moment…
Être à distance et dans le coeur, cette hésitation, je ne peux m’en départir, entre des mondes organiques et des mondes plus diffus qui relèvent de la trace, à la limite de l'effacement, de l'informel. Certains éléments sont hypertrophiés comme des ondes de choc imprimées dans nos mémoires, d’autres crient l’absence et l’indicible de notre propre temporalité. Je peins dans cet entre-deux, entre figuration & défiguration, autoportraits & portraits. L’espace qui se construit se dérobe et ne renvoie jamais que des questions, il dément toute projection, interdit tout refuge. Si je définis un emplacement ce pays est l’exil.
Il y a presque toujours une figure humaine, qu’elle soit évidente ou recouverte. Les formes sont hypothétiques mais la figure humaine est toujours là, dans sa solitude et sa persistance. Je me rends compte combien les éléments s’organisent toujours autour de cette figure humaine, si paysage il y a, il se crée par (autour de?) cette figure. En fait d’entrée de jeu nous sommes condamnés à être là (comme dit Sartre, la liberté est un fardeau), vivre est une lutte quotidienne, nous devons être là. Peindre c’est lutter, c’est s’extraire de la matière brute, c’est un vertige et un réaménagement mental, point de surbrillance c’est une quête d’existence…”
Hortense Yé